ZONES ATEX

AccueilComprendre l'ATEXZONES ATEX

Chaque zone ATEX est normalisée en fonction de son degré de dangerosité. L’employeur a la charge de diviser le lieu de travail en zones liées à la présence d’une atmosphère explosive, en application de la directive ATEX 99/92/CE. C'est au cours d'un zonage ATEX effectué par un intervenant compétent, que le lieu de travail est défini et par la suite sera sécurisé.

L'article 7 de la Directive ATEX 1999/92/CE précise ainsi cette obligation : "L'employeur subdivise en zones les emplacements où des atmosphères explosives peuvent se présenter, conformément à l'annexe I."

La définition des zones ATEX sur les lieux de travail passe par une analyse fine de l'ensemble du processus de production. Il convient d'identifier les zones à risques d'explosion dans un premier temps puis les caractériser afin d'apporter par la suite des moyens de maîtrise adaptés et pertinents.

Le zonage ATEX reprend les étapes suivantes :

  1. Collecte des données physico chimiques des produits combustibles sur le site
  2. Analyse fonctionnelle des installations mettant en oeuvre les produits inflammables
  3. Détermination des sources de dégagement et de la probabilité d'apparition d'une ATEX
  4. Caractérisation de la zone (dangerosité et étendue)
  5. Etude des sources d'inflammation

I Collecte des données physico chimiques des produits combustibles sur le site

L'ED 911 de l'INRS précise que "la plupart des gaz ou vapeurs inflammables en mélange avec l'air sont susceptibles d'exploser en s'enflammant dans certaines conditions" C'est donc le caractère "inflammable" qui va déterminer s'il y a un risque ATEX. Il en est de même avec les poussières - même si les données sont parfois plus difficles à obtenir.

La première étape consiste par conséquent à établir la liste des produits combustibles, étudier leur nature (solide, liquide, gazeuse, poussière) et connaître leurs caractéristiques physico-chimiques. En complément des Fiches de Données de Sécurité (FDS), la base de données CarATEX (cliquez sur le lien pour accéder au contenu), offre une aide essentielle pour cette toute première étape.

Pour les différents éléments, il conviendra de rechercher notamment :

Source ED945 de l'INRS

Une liste plus exhaustive des données à collecter peut être la suivante :

  • Nom du produit / désignation commerciale
  • Numéro CAS / CE
  • Forme (solide, liquide, gazeux, poudre...)
  • Densité relative gaz / vapeur
  • Mentions de danger (données dans la FDS à la rubrique 2 - pour l'éthanol 'H225 Liquide et vapeurs d'explosivité
  • Domaine d'explosivité (LIE-LSE)
  • Point éclair
  • Température minimale d'inflammation ou d'auto-inflammation (TAI)
  • Energie minimale d'inflammation (EMI)
  • Violence d'explosion (pression maximale Pmax et coefficient lié à la vitesse de montée en pression Kg)
  • Incompatibilités chimiques avec d'autres produits
  • Mentions de prévention (données dans la FDS à la rubrique 2 et commençant généralement par la lettre P, exemple "P210 Tenir à l'écart de la chaleur/des étincelles/des flammes nues/des surfaces chaudes. -Ne pas fumer".

II. Analyse fonctionnelle des installations mettant en oeuvre les produits inflammables.

Il convient ensuite de décrire le fonctionnement des installations en recueillant l'ensemble des données le concernant et en mettant en avant les zones où sont présentes les matières combustibles identifiées dans l'étape précédente.

Il convient alors de tenir compte des produits utilisés, des conditions de température, de pression, des réactions exothermiques, des produits de décomposition, des conditions de refroidissement, des modalités de transport, de stockage, etc.

Chaque installation de travail (zone de chargement, mélangeur, silos, broyeurs, circuits de dépoussiérage, circuits de transfert, dépotage, etc.) doit faire l'objet d'une étude qui tiendra compte des différentes conditions de fonctionnement.

Il est ainsi essentiel de réaliser une étude des produits et des processus de production en fonctionnement normal, mais aussi en cas de disfonctionnements raisonnablement envisageables (par exemple, les arrêts du système de ventilation ou de refroidissement, les fuites de produits, les pannes prévisibles, les arrêts accidentels d'alimentation en produits, etc.)

III. Détermination des sources de dégagement et de la probabilité d'apparition d'une ATEX.

Sur la base des éléments collectés lors de l'étape précédente, il convient de déterminer l'ensemble des points de dégagement de matières combustibles ou d'apparition de zones à risque d'explosion.

Ces points(ciel gazeux au-dessus d'un liquide inflammable, évent de respiration, soupape de sécurité, zone de dépotage, atelier de fabrication, etc.) doivent ensuite être repris dans un tableau afin de pouvoir préciser les différents éléments qui les définissent (zone géographique sur le site, procédé mis en oeuvre, produits utilisés, etc.)

Pour chacun de ces points de dégagement il convient ensuite de faire une étude sur le degré de dégagement ainsi que sur les caractéristiques de la ventilation. Ces éléments techniques seront alors repris dans le tableau de synthèse.

IV. Caractérisation de la zone (dangerosité et étendue).

Le zonage ATEX a pour objectif de définir le risque et mettre en adéquation le matériel à utiliser (électrique et non électrique) par zones. Le chef d’établissement ou ses collaborateurs doivent déterminer les zones à risques d'explosion sur un site en présence de gaz, vapeurs ou poussières.

Il existe 3 niveaux de classement de zones atex en fonction du degré de dégagement de la source de matière combustible et de la nature de la ventilation en place. Une distinction est faîte entre les zones avec du gaz ou des vapeurs et les zones en présence de poussières.

 

 

 

 

 

GAZ / VAPEURS

 

 

 ZONE 0

1000 heures/an

Atmosphère explosive présente en permanence ou pendant de longues périodes, en fonctionnement normal

 =danger permanent, de longue durée ou fréquent

 ZONE 1

Entre 10 et 1000 heures/an ou plus

Atmosphère explosive présente occasionnellement, en fonctionnement normal

 =danger occasionnel

 ZONE 2

Moins de 10 heures/an

Atmosphère explosive présente accidentellement, en cas de dysfonctionnement ou pendant de courtes durées

 =danger rare ou de courte durée

 

 

 

POUSSIÈRES

 ZONE 20

1000 heures/an

Atmosphère explosive présente en permanence ou pendant de longues périodes, en fonctionnement normal

 =danger permanent, de longue durée ou fréquent

 ZONE 21

Entre 10 et 1000 heures/an ou plus

Atmosphère explosive présente occasionnellement, en fonctionnement normal

 =danger occasionnel

 ZONE 22

Moins de 10 heures/an

Atmosphère explosive présente accidentellement, en cas de dysfonctionnement ou pendant de courtes durées

 =danger rare ou de courte durée

 

Le cas des poussières : en nuage ou en couche : Toutes les poussières combustibles sont capables de provoquer une explosion dès que le diamètre des particules est inférieur à 500 ?m. Il s'agit d'un phénomène très général, connu depuis longtemps.

Pour que des poussières puissent exploser, il faut qu'elles soient combustibles, qu'elles forment, avec l'air, un mélange relativement homogène, de concentration convenable et satisfaisant à certaines conditions. Il s'agit du risque d'explosion de poussière dit "en nuage". Les nuages se forment d'autant plus facilement et sont d'autant plus stables que les poussières qui les constituent sont plus fines. Les poussières fines restent le plus longtemps en suspension : elles sont donc plus dangereuses. A la différence des gaz, il est difficile d'utiliser des détecteurs fixes ou portables, afin de définir la dangerosité d'un mélange de poussières dans une ambiance de travail.

De plus, l'inflammation d'une couche de poussière présente sur des équipements ou des zones de travail peut, par les remous gazuex provoqués, mettre en suspension un nuage et être suivie d'une explosion. Il est essentiel de garder en tête ce risque et de procéder au nettoyage régulier des installations afin d'éviter ce phénomène.

 

« Qui peut le plus, peut le moins » 

  • Un appareil certifié pour zone 0 peut être utilisé pour les zones 1 et 2
  • Un appareil certifié pour zone 20 peut être utilisé pour les zones 21 et 22
  • Un appareil certifié pour zone 2, ne peut pas être utilisé en zones 1 et 0
  • Un appareil certifié pour zone 21, ne peut pas être utilisé en zone 20                                               

 

AFFICHAGE :

Les panneaux d'avertissement doivent être installés dans un endroit bien éclairé à l’accès d’une zone ATEX pour un risque général, soit à proximité immédiate d’un risque déterminé ou de l’objet à signaler. La dimension des panneaux doit garantir une bonne visibilité. La forme du panneau doit être triangulaire, à bordure noire et les lettre sont noires sur fond jaune.

 

Exemple d’affichage règlementaire

V. Etude des sources d'inflammation.

Une fois les zones ATEX finalement définies, il convient alors de réaliser une étude des sources d'inflammation. Cette analyse devant permettre de mettre en avant les éléments pouvant être présents ou introduits dans une zone dangereuse qui serait susceptible de représenter une source d'inflammation. Ces éléments peuvent être de nature électrique, électronique, électrostatique, mécanique, pneumatique, hydraulique, thermique, chimique, climatique, etc.

Les éléments collectés lors de cette analyse des sources d'inflammation devront compléter le tableau de synthèse d'analyse du risque ATEX. Sur la base des éléments ainsi compilés, il sera important de mettre en place des mesures de prévention pertinentes et proportionnées.

 

Pour accéder au matériel ATEX correspondant à vos installations, n'hésitez pas à cliquer sur ce lien : EQUIPEMENTS ATEX

Pour découvrir la nouvelle directive en vigueur depuis avril 2016, cliquez sur cette adresseDIRECTIVES ATEX

Pour la suite des informations, c'est ici: Suite

 

Contactez nous par téléphone
Une question, un renseignement ?
Appelez-nous au 04 32 40 46 41
09H-17H du lundi au jeudi
09H-16H30 vendredi